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Patronage

En mémoire de ses arrières arrières grand pères artistes, Blas Maria Colomer, musicien, et Jean Joseph Weerts, peintre portraitiste, Patrick Colomer aide trois jeunes artistes.

 

Blas Maria Colomer

 

 

 

Blas Maria Nicolas Ramon Constantino COLOMER , né le 3 Février 1839 à VALENCE en Espagne commença ses études de solfège à l’age de 4 ans sous la direction de l’éminent organiste de la cathédrale,D.Pascual PEREZ et les continua jusqu’à l’age de 8 ans ; à cette époque il commença l’étude du piano sous la même direction. Les conseils de D.Pascual PEREZ étant trop espacés(une ½ heure après les offices le dimanche) pour permettre au jeune COLOMER de développer ses dispositions musicales, on décida sur la proposition de son professeur, de le confier à un autre Maître qui pourrait le suivre plus fréquemment. Ce fut D.Justo FUSTER à qui on confia la direction du jeune COLOMER; ses progrès furent si rapides que 2 ans après,à l’age de 10 ans,il se faisait entendre dans les concerts donnés à VALENCIA et surtout au Liceo Musical,centre artistique où il exécuta les Variations de Mozart et autres œuvres classiques.

 

Vers l’age de 12 ans, tout en continuant ses études de piano, on lui donna comme professeur de violon un soliste remarquable du Grand Théâtre nommé Manuel Lloria, ce qui au bout de deux ans lui permis après un concours d’entrer dans l’orchestre du Teatro principal de Valencia, ainsi que dans celui de la Princesa où une troupe italienne donnait « Le trouvère, la Traviata, Rigoletto, Lucie, la Norma etc… »

 

Recherché pour tenir le piano au café « Del Siglio », il rencontra parmi les consommateurs un compatriote qui lui fit une telle description de Paris et de l’accueil fait aux artistes dans cette ville qu’il ne cessa de demander à ses parents leur consentement à son départ, afin de perfectionner son art. La mort de sa mère qu’il adorait, survenue en Mai 1856, lui fit hâter ce voyage.

 

Arrivé dans la Capitale le 16 Septembre 1856 sans avoir aucune connaissance de la langue française, avec un modeste pécule, il s’efforça de trouver quelques leçons pour vivre et travailla avec ardeur pour se présenter au Conservatoire. Un de ses protecteur à Paris lui facilita la possibilité de prendre des leçons de M. PORTEHAUT, professeur de clavier au Conservatoire. Quelque temps après il fut présenté à M. CARAFA , membre de l’Institut , qui l’ayant entendu le présenta à son tour au grand professeur MARMONTEL, qui le prit de suite dans sa classe comme auditeur .

 

Le 1er Février 1857 il exécuta en public à une fête musicale donnée au jardin d’hiver (Champs Elysées) la Sérénade de SCHUBERT , transcrite par PRUDENT.

 

Les examens du Conservatoire de Musique de Paris ayant été reculés au mois d’Avril, il fut reçu élève à l’unanimité avec LAVIGNAC et KETTEN, qui tous trois furent admis dans la classe de MARMONTEL. Il concourut pour la première fois en 1858 et n’obtint que le 2ème prix : E. GUIRAUD étant à sa dernière année on lui décerna le 1er prix, attendu que le Surintendant des Beaux Arts, le maréchal VAILLANT, avait décidé qu’on ne partagerait aucune nomination. Ce fut par ce même motif qu’en 1859 il n’obtint pas le 1er prix qui fut décerné à MASSENET arrivé comme E. GUIRAUD à la limite de ses droits au Concours. Enfin en 1860 il conquit le 1er prix à l’unanimité et voici l’appréciation de la Gazette Musicale du 29 Juillet 1860 : « Le 1er prix de cette année M. COLOMER est déjà un artiste, il fera certainement parler de lui comme Francis PLANTE et comme tant d’autres que M. MARMONTEL est justement fier de compter parmi ses élèves ».

 

Ses goûts personnels le portaient vers le professorat et c’est malgré son maître MARMONTEL qui croyait à son avenir pianistique, qu’il se consacra définitivement à l’enseignement .

 

Après son 1er prix de piano , il composa une Marche intitulée « MARRUECOS » dédiée à la reine ISABEL II et entreprit le voyage à MADRID fin Novembre 1860; mais la difficulté de se faire entendre de Sa Majesté était grande; il y parvint après une longue attente et n’eut qu’à se louer du charmant accueil qu’il reçu au palais. Deux concerts avec Orchestre donnés l’un au théâtre Del Circo à son bénéfice, l’autre au théâtre de la Zarzuela au bénéfice des inondés, terminèrent son séjour à Madrid.

 

Dès son retour à Paris , il entra dans la classe d’harmonie de F. BAZIN, professeur au Conservatoire , et y obtint le 1er prix de piano à l’unanimité en 1863 .

Il se maria avec une de ses élèves, Céleste Claire Clémence CENDRIER, fille de l’architecte de la gare de Lyon à Paris et de Perrache à Lyon. De cette union naîtront deux enfants : Madeleine, décédée sans postérité, et Félix, qui deviendra ingénieur des Mines et voyagera dans le monde entier.

 

Ne voulant pas abandonner ses nombreux élèves, il quitta le Conservatoire ainsi que les études pouvant lui faire obtenir le prix de Rome. Il se mit à travailler avec ardeur et à composer tout en se faisant entendre dans les salons, dans les Concerts de la Société Nationale et ceux de la Société des Compositeurs Français. Il joua à Châteaudun, Reims, Brest, Tonnerre, Le Mans, Dieppe, Angers, Tournai et à l’Opéra Comique de Paris le 21 Mai 1888 où il exécuta son Concerto avec Orchestre. Il comptera dans ses élèves de futurs compositeurs dont le plus connu sera Maurice RAVEL.

 

En 1868 il obtint sa naturalisation de Français afin de prendre part au concourt de l’Opéra de « La coupe du Roi de Thulé ». Parmi les concurrents de grande notoriété se trouvaient ses camarades GUIRAUD et MASSENET, ce fut DIAZ qui obtint le prix.

 

Les compositions de Blas-Maria COLOMER sont nombreuses et de genres différents : les prix obtenus sont : 1er Concerto avec Orchestre (Société des Compositeurs exécuté en 1879) Voici l’opinion d’un critique qui assistait à cette audition : « La séance s’est terminée par un Concerto pour Piano et Orchestre de B-M COLOMER. J’ai entendu bien des Concertos dans ma vie, mais je ne me souviens pas d’en avoir jamais entendu qui m’ai fait plus de plaisir, on n’a pas idée du succès qu’il a obtenu. Les mélodies sont charmantes, les effets de sonorité de l’orchestre sont inouis, c’était comme un feu d’artifice avec des fusées soleil tournants. Je ne trouve d’autres termes de comparaison pour exprimer les impressions que j’ai ressenties à l’audition de ce chef d’œuvre d’un inconnu du public, M. B-M COLOMER qui ne peut manquer un jour ou l’autre d’arriver à une grande notoriété. »

 

Pour continuer la liste de ses œuvres : Polonaise (Orch.), Légende (id) , Nina , récit pour chant : ces trois œuvres furent couronnées dans les concours de 1882 (Société Départementale ) et exécutées le 20 Mars 1882 par la Société des Grands Concerts ( Champs Elysées ), ouverture de Théodoric couronnée par la Société des Grands Concerts et exécuté en Avril 1882. Trio pour Piano, Violon et Violoncelle (1880), Duo pour Hautbois et Piano, ces deux œuvres couronnées par la Société des Compositeurs et exécutées Salle Pleyel en 1884.

Les noces de Fingal, drame lyrique en quatre parties, poème de Judith GAUTIER (concours ROSSINI) couronné par l’Institut et exécuté par la Société des Concerts au Conservatoire (Octobre 1889) .

Sextus, drame lyrique en six parties (Concours de la Ville de Paris, année 1896) primé et non exécuté.

 

Les autres œuvres importantes pour Orchestre sont : Les Scènes Antiques exécutées à Paris aux Concerts du Château d’Eau en Octobre 1887 et à Monte-Carlo, Chasse Fantastique exécutée aux Concerts Lamoureux en juin 1897, Symphonie (Le Mans en 1900).

Les œuvres de Musique de Chambre sont nombreuses : Roneto pour instruments à vent (Salle Pleyel en 1884), Quintette pour Piano et Cordes (Salle Pleyel en 1887 et au Grand Palais Société Nationale des Beaux-Arts en 1907), Quatuor à Cordes, Sonate pour Piano et Violoncelle (Grand Palais Société Nationale des Beaux Arts).

 

Les compositions pour Piano sont aussi très nombreuses, environ 200 morceaux de genres différents, d’autres sont spécialement consacrés à l’ enseignement, ce sont : DO RE MI FA SOL ouvrage en cinq parties écrit sur les cinq notes, Ecole Nouvelle en 4 parties, 6 Sonatines Faciles, Exercices de l’Ecole Nouvelle en deux cahiers, Classe Enfantine 2 Cahiers, Etudes classiques modernes 2 cahiers, Lecture d’ensemble à 8 mains 4 cahiers, 24 Préludes Mélodiques dans tous les tons 2 cahiers, Solfège du pianiste (4 cahiers manuscrits), Rythmes contrariés (exercices et études), Récréations enfantines (12 pièces), Etudes de Solfège, Lignes supplémentaires.

 

Les œuvres pour chant sont : Les sept paroles du Christ ; Oratorio pour Soli, Chœurs et Orchestre ; La Fiesta , scène lyrique pour Soli , Chœur et Orchestre ( exécuté à Paris à la Société de l’Euterpre et au Mans par la Chorale Mixte ) ; Deux psaumes pour Solo et Orchestre ; 1 Gloria ; 1 Credo Agnus Dei ; Kyrie ; des chœurs , duos et mélodies .

Nommé Professeur des Cours supérieurs de Piano dans les Maisons de la Légion d’Honneur en Février 1900 , il a formé dans ces Maisons des élèves qui sont devenues toutes Dames professeurs et ses répétitrices.

 

Blas-Maria COLOMER est décédé le 29 juin 1917 à Paris.

 

Ses décorations étaient :

 

- Chevalier de Charles III (Espagne) Mai 1869

- Officier d’Académie Juillet 1884

- Officier du Nissam Iftikhar Avril 1886

- Officier de l’Instruction Publique Juillet 1891

- Chevalier de la Légion d’Honneur 31 Décembre 1895

 

 

Jean Joseph Weerts

Histoire de cet autoportrait détenu par Patrick Colomer : Jeune étudiant aux beaux arts à Paris, Jean-Joseph Weerts a réalisé en 1867 cet autoportrait au fusain sur le papier peint du mur de sa chambre d'étudiant suite à un incendie qui avait détruit ses toiles.

 

 

WEERTS (Jean-Joseph), peintre français, né à Roubaix en 1847, mort à Paris en 1927.

 

Son œuvre se compose de deux séries : peintures historiques ou décoratives, et petits portraits. Comme peintre de grands sujets, Weerts a donné, entre autres : Jésus-Christ descendu de la croix(1875); la Légende de saint François d’Assise(1877); Mort de Joseph Bara, beau morceau de couleur (1883); l’Exorcisme au moyen âge (1888); Nuit du 9 au 10 thermidor (1897); Concours d’éloquence sous Caligula (1911 pour la faculté de médecine de Lyon); etc...

 

Les peintures décoratives de Weerts sont importantes : Franchises de la ville de Limoges, plafond pour la mairie de Limoges (1887); le plafond du musée de l’Hôtel des Monnaies, à Paris; Fête du Lendit ou Foire aux parchemins à Saint-Denis, au XV siècle, pour la nouvelle Sorbonne.

 

Dans le portrait, Weerts a adopté un format tout petit, dans lequel il a peint, d’une touche un peu brillantée, une quantité considérable de personnages connus, notamment : Vaudremer (1902); Robert-Fleury; Henry Roujon (1904); Paul Doumer; Liard (1905); Roll (1906); Paul Renouard (1920).

Sélim Mazari
Pianiste

 

Sélim Mazari figure parmi les jeunes pianistes français à l’avenir prometteur.

A 20 ans, sa licence au CNSM de Paris obtenue avec une mention très bien en juin 2011, il poursuit actuellement ses études au CNSM dans la classe de Claire Désert pour l’année 2012-13. Il s’expatriera à Londres la rentrée prochaine pour recevoir l’enseignement du maître Dmitri Alexeev.
A ses côtés, ses professeurs Suzel Ginisty, Pierre Réach au CNR de Paris, et Brigitte Engerer au CNSM ont joué un rôle important voire fondamental dans ce début de parcours sans parler des pianistes Rena Shereshevskaya, Jean-Claude Pennetier, ou Elena Varvarova qui lui ont apporté de précieux conseils lors de master-classes.

Il s’est d’ores et déjà produit dans de nombreux festivals et scènes nationales en France et à l’étranger en récital, en soliste avec orchestre et en musique de chambre. Révélation de l’ADAMI 2012, il joue également régulièrement pour les associations « Nouveaux Virtuoses » et « Jeunes Talents ». Son premier enregistrement est consacré à un trio avec les flûtistes Juliette Hurel et Joséphine Olech paru au printemps 2012 sous le label 1001 Notes intitulé « Souvenirs de Hongrie ».

Il donne son premier concerto avec orchestre le 17 février 2013 avec l’Orchestre de Cannes sous la baguette de Pavel Baleff, un concert hommage à Brigitte Engerer. Le 24 février 2013, il remporte le 2e prix du Concours Piano Campus et le prix du public ex aequo…

Téléchargez et écoutez quelques morceaux composés par Blas Maria Colomer et interprétés par Sélim Mazari :

 

- Marche Exotique (2.32 Mo)
- Sérénade (2.71 Mo)
- Sibylle (fantaisie Mazurka) (4.77 Mo)
- Simple chanson (4.90 Mo)
- Souviens toi (3.85 Mo)
- Une larme (2.35 Mo)
- Villanelle (4.56 Mo)



 

 

Concert Hommage
3 octobre 2017

Simple chanson - Agitato - Christophe Maynard, piano
Caprice concertant - L'hirondelle (valse romantique) - Christophe Maynard et Selim Mazari, piano
- Fantaisie pour haubois et piano - Philibert Perrine, hautbois - Christophe Maynard, piano
- Airs pour soprano - Roxane Chalard, soprano - Christophe Maynard, piano

 

 

 

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Marion Colomer
Artiste peintre

 

Marion Colomer, artiste peintre, vit et travaille entre Delhi et Paris depuis 2005.

Elle est entrée en 2001 à l'Ecole nationale supérieure des Beaux-arts de Paris où elle a étudié la peinture, la lithographie et la photographie. Parallèlement, elle a suivi les cours de la fac et obtenu en 2004 une licence de lettres modernes à Jussieu.

Elle a représenté la haute société indienne, les Maharajahs, les personnes de l'ancienne noblesse, les personnalités indiennes. Son premier contact avec l'Inde remonte en 2003 lors d'une formation artistique de un mois à Chennai, puis en 2004, avec le soutien de l'Ambassade de France, à New Delhi. Elle s'était alors intéressée aux intouchables, aux personnes de la rue, de sa rue, donnant lieu à une série de portraits d'hommes du quartier populaire de Maviya Nagar à Delhi. Aujourd'hui, elle nous donne à voir une autre Inde, celle des intérieurs princiers, celle des femmes de haute noblesse. Ce n'est plus la rue peuplée essentiellement de visages masculins, mais l'intimité féminine princière.

Elle pose un regard d'anthropologue, se présentant tantôt en peintre de la rue, tantôt en peintre de cour. Cependant, ses peintures dépassent le portrait officiel; elles témoignent du vécu de l'artiste qui intègre dans son oeuvre des éléments décoratifs que l'Inde lui a suggérés: richesse des tissus, splendeurs des bijoux, délicatesse des broderies, chatoiement des couleurs. Ainsi un madras ou un simple coton à carreaux porté par l'homme de la rue sert de support à une figure princière richement habillée de soie, de brocarts et ornée de somptueux bijoux. L'Inde et ses contrastes sont évoqués par les matériaux, des plus rustiques ou plus raffinés. Une Inde de façade: le paraître de la magnificence serait-il aussi suggéré lorsque l'artiste subtilement intègre à ses toiles des paillettes brodées donnant à certains portraits des éclats diamantés? Les visages parfois se devinent, se laissent envelopper par les motifs qui s'imposent dans leur foisonnement; envahissent la toile suggérant la foule des bazars et son fourmillement. Les couleurs jaillissent, se marient, s'opposent et par moment s'effacent: un silence, une réflexion. La modernité et la tradition s'entrechoquent, s'entrelacent.

Marion peint à l'huile, à l'acrylique et à l'aquarelle. Elle intègre à ses compositions des éléments de broderies effectuées à même la toile ou le papier et réalisées conjointement à ses créations peintes par un artisan de la rue qui se rend dans l'atelier de l'artiste: "J'ai vraiment envie de travailler avec des artisans artistes, explique Marion, puisqu'ils représentent tout ce qu'on perd en France et qu'on peux trouver ici en Inde.".

Les peintures de Marion conjuguent tradition et modernité. Son travail fait preuve d'une connaissance historique et artistique, mais aussi d'originalité et d'inventivité. L'artiste se réfère à Vélasquez dans une attitude de demoiselle de cour; suggère la tradition française par un point de croix brodé dans les plis d'un sari de soie ou joue sur les reflets des perles faisant allusion à Vermeer. Dans cette Inde moderne, les contrastes ont marqué Marion Colomer. Ses toiles, sous leur aspect décoratif, dévoilent en profondeur et avec délicatesse les oppositions de la vie quotidienne en Inde, ainsi que des cultures occidentale et orientale.

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Nicolas Desbons
Sculpteur Designer

 

Nicolas Desbons est Serrurier d’Art et sculpteur.


Son travail repose sur la serrurerie (travail du métal à froid, assemblage par soudure ou vissage), il fait toutefois aussi appel à la ferronnerie (travail à la forge, lorsque ses créations le nécessitent).

Alliant les techniques traditionnelles, il cherche cependant à innover et détourne les codes pour inventer une esthétique nouvelle.

Afin d’enrichir ses pièces, il n’hésite pas à marier les matériaux et introduit fibre de verre, verre, et céramique, au métal.

Travaillant sur commande, il vous accueille dans son atelier montreuillois, où il réalise mobilier, et agencement d’intérieur, pour des particuliers et des architectes.

 

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